Sécurité privée : la ville d’Orléans va tester des détecteurs de sons anormaux
Afin d’améliorer l’efficacité du système de vidéosurveillance, la ville d’Orléans va mener une expérimentation avec la start-up orléanaise Sensivic : coupler certaines caméras avec des détecteurs de sons qui alerteraient la police municipale sur des bruits suspects, tout en respectant la vie privée.
Comment améliorer l’efficacité des caméras de vidéosurveillance ? La ville d’Orléans va mener dans les prochaines semaines une expérimentation plutôt originale : un dispositif capable de détecter les bruits suspects dans l’espace public, sans atteinte à la vie privée.
Un logiciel qui définit le paysage sonore de la ville
Actuellement, les 220 caméras de la ville fournissent à la police municipale de l’image mais pas de son : c’est impossible pour des raisons techniques et surtout juridiques – pour le respect de la vie privée, il est en effet interdit d’enregistrer des conversations dans la rue… D’où l’idée de se doter d’un moyen qui permettrait de repérer les bruits suspects, comme les détonations, les bris de glace, les cris de détresse, les accidents, etc.
C’est ce que propose la start-up orléanaise Sensivic, basée au Lab’O, qui a conçu un logiciel basé sur des détecteurs de sons et capable de définir le paysage sonore habituel d’une ville. Lorsqu’un son anormal se produit, cela déclenche une alerte, qui pourrait être reliée au système de vidéosurveillance de la ville : c’est l’expérimentation qui va bientôt avoir lieu au CSO, le centre de sécurité orléanais, là où la police municipale gère les images diffusées par les caméras.
Une alerte, mais pas de son pour la police municipale
« Si cela fonctionne, cela pourrait être un formidable outil d’aide à la décision pour les téléopérateurs, explique Florent Montillot, l’adjoint au maire d’Orléans chargé de la sécurité. L’idée, c’est que si un son anormal est détecté, comme un coup de feu, un bris de glace, un cri de détresse, immédiatement une alerte avertirait l’agent qui surveille les écrans au CSO ; celui-ci pourrait aussitôt regarder et identifier le lieu où cela s’est passé, et donc envoyer une équipe. » L’agent reçoit juste une alerte, mais en aucun cas il n’entend directement le son, le respect de la vie privée est donc garanti.
Source : Francebleu.fr